ELISE, LA FILLETTE FRANCO-RUSSE DE RETOUR EN FRANCE

Elise et son père sont de retour, le problème de l'équilibre de l'enfant sera-t-il réglé pour autant ?

Le père et la fille, avant d'embarquer à Budapest dans l'avion qui les ramène en France.Crédits photo : AFP

La fillette franco-russe, retrouvée ce week-end en Hongrie, a atterri avec son père à Paris en milieu de journée. Le Quai d'Orsay se dit prêt à travailler main dans la main avec la Russie pour trouver une solution dans cette affaire.

Le ministère français des Affaires étrangères s'est dit prêt mardi à la consultation d'experts demandée par la Russie pour trouver une solution dans l'affaire de la fillette franco-russe Elise, dont les parents se disputent la garde depuis plus de deux ans. «Nous sommes évidemment favorables à tout type d'approche qui, en étroite concertation entre les autorités russes et françaises, permettrait de trouver une solution dans l'intérêt supérieur de l'enfant», a ajouté le ministère des Affaires étrangères.

Une déclaration qui survient alors que le père est rentrée mardi matin en France avec sa fille. La mère a été placée en garde à vue. De source judiciaire, cette dernière devrait être transférée à Aix-en-Provence dans les jours qui viennent, pour «soustraction de mineur par ascendant» et «complicité de violences volontaires». Elle risque jusqu'à sept ans de prison en France.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait avancé mardi matin l'idée d'une consultation d'experts juridiques. «Nous avons affaire à un cas avec une collusion juridique complexe, les tribunaux des deux pays ayant rendu sur une même question des décisions radicalement opposées», expliquait ainsi le chef de la diplomatie russe. La difficulté réside en effet aujourd'hui dans le fait que les deux parents ont obtenu, chacun dans leur pays respectif, la garde de l'enfant et sont poursuivis par la justice, pour la mère en France, et pour le père en Russie.

Le Quai d'Orsay a par ailleurs répondu à son homologue russe qui trouvait «précipité» le retour en France d'Elise [retrouvée le week-end dernier avec sa mère en Hongrie, ndlr], assurant que cela était conforme au droit européen.

Le père prêt à retirer sa plainte

Le père d'Elise a fait un geste mardi envers son ex-femme en déclarant qu'il était prêt à retirer sa plainte. «Il est prêt à retirer sa plainte, par amour pour sa fille», a expliqué mardi matin son avocat Me Victor Gioia. «Pour faire une médiation, il faut être deux. Jusqu'à présent, elle avait l'avantage et était en capacité de refuse cette médiation. Aujourd'hui, (...) il a récupéré l'avantage puisqu'il a récupéré sa fille. Et lui ouvre la porte à une médiation et je ne peux pas imaginer un seul instant qu'en qualité de mère, elle refuse cette main qui lui est tendue».

De son côté l'avocate de la mère d'Elise a tenu a souligner que sa cliente avait «la même souffrance» que le père. «On a beaucoup entendu la souffrance de M. André, mais la souffrance de Mme Belenkaya, c'est la même», a ainsi déclaré Me Dejean au micro de France Bleu Provence. «L'enlèvement a été un acte désespéré», a-t-elle poursuivi, «je ne cautionne ni l'enlèvement, bien sûr, ni la violence qui s'en est suivie. Je peux comprendre que ma cliente n'avait pour elle pas d'autre issue que l'enlèvement de cette enfant», a-t-elle ajouté.

Et vous, quel est votre sentiment sur cette affaire ?