13 Juin 2010
La Coupe du monde vue du vestiaire
Ces derniers temps, le football étant devenu fréquentable et la Coupe du monde, l’un des événements les plus médiatisés de la planète, la mode (et même le luxe) joue le jeu.
Quelques uns des 33 tee-shirts revus et corrigés par la haute couture
C’est une vente aux enchères entre amis. Mardi dernier, sur une péniche parisienne, de jeunes héritiers – Lapo Elkann, Louis-Marie de Castelbajac, le designer Ora-ïto… – flambaient, à la table 9. À eux trois, ils ont acheté la plupart des trente-trois maillots de football revisités, à l’occasion de la Coupe du monde, par des stylistes (Sonia Rykiel, Paul Smith, Marc Jacobs…), à l’initiative du magazine L’Optimum.
Celui du Paraguay, à rayures rouges, interprété par Lanvin, est parti sous les applaudissements à 4 200 euros, acheté par l’attaquant bordelais David Bellion. Avant de rejoindre les armoires de leurs acquéreurs, les créations sont exposées chez Colette. Preuve qu’à quelques jours de la Coupe du monde la mode et le foot font équipe.
Énième preuve, en réalité, puisque, depuis des semaines, il pleut des collections capsules, largement relayées par la presse. Il tombe des tennis à pastille drapeau interchangeable (Armani), des sacs réalisés avec des écharpes de supporteurs (Carmina Campus), des tongs (Havaianas), des maillots de bain (Etam) et des K-way tricolores. Et des milliers de polos en bourrasques (Ralph Lauren, Paul Smith, Fred Perry).
En couverture de Vanity Fair de juin, les footballeurs Didier Drogba et Cristiano Ronaldo paradent en boxers patriotiques Calvin Klein et Armani, abdos tout contractés. « Pour la première fois, les codes du football envahissent de façon structurée les garde-robes et la presse joue le jeu », se réjouit Emmanuel Rubin, rédacteur en chef de L’Optimum.
Décidément, on ne peut pas échapper à la coupe du monde, alors autant ne pas la subir n'est-ce pas ?