9 Janvier 2010
Alors que le débat sur l'identité nationale se poursuit cahin-caha, François Fillon a réaffirmé avec insistance son « amitié » à Éric Besson qui venait de faire part de son intention d'écouter davantage la presse. « Si j'ai un conseil à te donner en ce début d'année, c'est d'oublier la résolution que tu as évoquée. Il faut évidemment que tu ne suives pas l'avis des médias. C'est la meilleure façon naturellement d'échouer en 2010 », a ironisé le premier ministre.
Il y a en effet, un plus grand risque à ne pas discuter des problèmes qu'à accepter d'en débattre. Il est assez paradoxal que ceux qui passent tout leur temps à vanter les mérites de la démocratie participative se mettent à expliquer qu'il est dangereux de donner la parole aux citoyens.
François Fillon ne s'est non plus pas privé pour s'en prendre aux « commentateurs », coupables à ses yeux d'avoir critiqué les vœux de Nicolas Sarkozy. Revenant sur la gestion de la crise économique en 2009, le premier ministre a estimé que le chef de l'État avait raison de dire que « la France est à l'origine de la coordination des États face à la crise ». « Ce n'est pas de l'autosatisfaction comme je l'entends. Ce sont des faits », a-t-il martelé.
Il nous faut soutenir ce débat sur l'identité nationale, le prendre à la légère comme beaucoup trop le font nous conduit vers un grand danger, celui de livrer la France à n'importe qui, n'importe comment. Soyons en conscient avant qu'il ne soit trop tard.