FRANCOIS FILLON EN MEETING A LYON : OFFENSIF !

A Lyon, Fillon vante "la nouvelle vague" Sarkozy et pilonne une gauche "dépassée"

A six jours du premier tour des législatives, François Fillon a voulu mobiliser lundi 4 juin 2007 à Lyon l'électorat de droite en opposant "la nouvelle vague" incarnée par Nicolas Sarkozy et le gouvernement à une gauche "dépassée" et qui, selon lui, "n'ose plus aimer la France"
Venu à Lyon soutenir les candidats UMP aux législatives dans la région Rhône-Alpes -où M. Sarkozy a recueilli 56,3% des voix le 6 mai-, le Premier ministre a consacré une bonne partie de son intervention à une attaque en règle du PS.

"Il faut rompre, pour rejeter l'imposture morale de cette gauche qui joue à colin-maillard avec l'Histoire, la gauche des grandes âmes sèches, qui pratique la justice sociale comme on offre un caramel mou, du bout des doigts, à la sortie des kermesses dominicales", a-t-il lancé devant quelque 1.200 personnes personnes réunies à la Cité internationale de la capitale des Gaules.

Multipliant les formules assassines, il a accusé la gauche de ne plus "oser aimer la France", de "considérer comme déplacé d'en être fier" et de "prêcher le statu quo quand tous les Français disent +nous voulons autre chose, nous avons faim de réussir+".

"Finies ces mystifications par lesquelles la gauche des grands sentiments dressait en sous-main le travailleur contre son patron, le justiciable contre la justice et le Français contre la France ! Vous avez voté Sarkozy pour que cela cesse et cela va donc cesser", a-t-il insisté.

Face à une gauche "fatiguée", "dépassée", "bardée de certitudes et de préjugés", M. Fillon a affirmé que la victoire de M. Sarkozy et le gouvernement incarnaient "une nouvelle vague et un style original"

Cette "nouvelle vague" est "bien décidée à changer la façon de penser et d'agir", "déterminée à réécrire les scénarios politiques les plus usés, les dialogues les plus stéréotypés" et "ne craint pas de bousculer les tabous et d'enjamber les barrières partisanes qui ralentissent et divisent la France", a-t-il asséné devant l'ancien maire Michel Noir.

Après avoir réaffirmé les priorités du gouvernement dans les domaines social, économique, fiscal, il a appelé les électeurs de l'UMP à offrir à l'exécutif, au soir du 17 juin, "une majorité cohérente et agissante, capable de dépasser les frilosités et les corporatismes".

"Chacun de vos bulletins est plus qu'un vote, c'est un acte de foi dans nos valeurs", s'est-il exclamé.

Dans le Rhône (57% pour M. Sarkozy au second tour), l'UMP détient actuellement 9 des 14 circonscriptions et rêve de pouvoir faire le grand chelem en conquérant les cinq autres, aux dépens notamment d'Anne-Marie Comparini (Modem) et de Jean-Jack Queyranne (PS).

L'ancien ministre Dominique Perben -qui n'a pas été reconduit dans le nouveau gouvernement et qui est candidat en plein coeur de Lyon après que Christian Philip a dû lui céder la place- est intervenu à la tribune juste avant M. Fillon.

Celui qui espère devenir l'homme fort de la droite lyonnaise et ambitionne de détrôner le maire PS Gérard Collomb en 2008 semblait déjà avoir l'oeil rivé sur les municipales: "il y a des problèmes de circulation dans cette agglomération. On y reviendra ultérieurement !", a-t-il lancé pour commenter le retard de 40 minutes qu'a dû subir M. Fillon en raison de "bouchons".