MOHAMED A ARRACHE LES YEUX DE SON EPOUSE (suite d'hier : le procès)

IL FAUT AVOIR LE COURAGE DE LIRE, DE REGARDER EN FACE,  AFIN DE NE PAS JOUER LES AUTRUCHES. NON CE N'EST PAS UN MAUVAIS SCENARIO, C'EST LA VRAIE VIE, HELAS POUR TOUTES CELLES QUI SONT CONFRONTEES A LA VIOLENCE CONJUGALE.

(photo témoignage d'une femme battue, libre de droits)

Mohamed est jugé aux assises du Gard pour actes de torture et de barbarie après avoir énucléé les yeux de sa femme en Juillet 2003.

Samira est venue témoigner face à son bourreau de l'atrocité de l'acte, de la douleur incommensurable qui se diffuse au quotidien en elle.

Le public est médusé lorsqu'il entend la lecture de l'acte d'accusation, véritable chapelet de noirceur et de souffrance, certains jurés joignent les mains, d'autres, le visage figé par l'effroi, tentent avec peine de contenir leur émotion. Samira éclate en sanglots, les larmes coulant sur le regard éteint de ses prothèses oculaires. Son avocat et sa soeur essaient en vain de l'apaiser.

Mohamed reconnait le geste horrible, "regrette à mort", attitude de circonstance ?
On évoque la vie de Samira, le mariage arrangé au Maroc près de Meknes, elle n'avait jamais rencontré celui qui allait devenir son mari et bourreau avant le mariage.
les experts jugent l'accusé "responsable de ses actes" au grand dam de ses avocats qui misaient sur la reconnaissance d'un acte "fou" pour lui sauver la mise.
Les débats mettent à jour le poids des traditions, celui de la religion dans sa version la moins lumineuse.

Samira témoigne :

Elle ose demander le divorce après plusieurs années émaillées de graves 'incidents, un divorce que Mohamed le violent n'accepte pas. Il va basculer dans l'irréel après que Samira lui ait refusé une relation sexuelle. Mohamed lui arrache l'oeil droit, la douleur de Samira est épouvantable, elle tombe, cherche à s'enfuir en marchant à quatre pattes après qu'il lui ait arraché l'oeil gauche en s'acharnant, Samira crie "Je n'y vois plus" ses globes oculaires pendant par le nerf optique : une horreur indicible, un cauchemar dans la réalité. Le témoignage de Samira sonne comme un réquisitoire dans la salle d'audience, chacun est sous le choc, on le serait à moins.

Demain, suite des débats.